dimanche 13 janvier 2008

Partir, c'est se (re) découvrir?

Skydiver 1Skydiver 1Nous sommes le 13 Janvier, et cela fait juste une semaine que j'ai crée mon blog, ma vitrine d'échange et de partage.
C'est aussi une date spéciale, car c'est le jour où une personne qui m'est très chère, va débarquer dans un continent et un pays qui lui sont inconnus...

En effet, hier soir une personne qui m'est proche, a entrepris un voyage spécial.

Spécial d'abord parce qu'il s'agit d'un voyage vers une destination lointaine, mais également parce qu'il s'agit d'un périple dans un endroit inconnu par elle, ce que les uns peuvent aisement nommer "une aventure".

De nos jours, l'un des constats qui semble être clair, c'est le côté conservateur des peuples, qui même en admettant que la découverte de l'autre est un avantage, restent sceptiques face à l'ouverture vers le Monde extérieur, vers l'inconnu. Depuis des siècles nous savons que l'inconnu fait peur, et ce qui fait peur est en général repoussé, hélas.

Cette personne, dont la qualité de la relation qui nous lie se mesure non pas sur la durée mais sur l'intensité et la franchise, a décidé d'aller à l'aventure, de passer pratiquement 15 heures de vol partant de la France, pour se retrouver dans un pays qui lui est complètement nouveau, et d'y rester quelques mois, autant pour améliorer son anglais, que pour réaliser un rêve datant de longtemps.

En lui tirant un grand coup de chapeau, je profite pour analyser un fait qui semble général, et qui caractérise la nouvelle génération, celle dont j'ai la prétention de faire partie.
C'est la fracture qui sépare les individus acceptant le risque comme une manière d'avancer, et ceux qui pensent que la routine est la meilleure sécurité qui existe.

Prenons par exemple le cas des salariés. Presque tous se plaignent de leurs conditions misérables, mais presque aucun n'est prêt à franchir le pas, en allant voir ailleurs. Lorsque vous soumettez une offre d'emploi à quelqu'un, il se dit que peut-être finalement il n'est pas si mal là où il se trouve.

Je me souviens que le jour où je devais me décider à partir ou non de mon ancienne entreprise, j'ai eu un échange avec un aîné et ami, qui m'a dit que si à mon âge je parlais en terme de sécurité de l'emploi, le conseil qu'il me donnait, était de faire le concours de la fonction publique. Cela peut faire rire sur le coup, mais au fond, c'est très sérieux. Nous préférons subir des conditions, sans nous donner la force de réagir, et de mettre fin à ce qui ne va pas. Le courage de dire NON, le courage de TOURNER LA PAGE!

Partir c'est d'abord un état d'esprit. Soit cela vient d'une succession de frustrations, soit d'un désir de découvrir autre chose, ou mieux, de se découvrir face au changement. C'est aussi accepter et/ou être conscient de posséder plus d'une ressource, et c'est avoir confiance en soi et de savoir qu'on est capable de beaucoup de bonnes choses. Partir c'est aussi refuser une situation pénible, pour accepter le risque de découvrir une autre qui certes peut être plus difficile, mais tout aussi le contraire. Comment le savoir, sans prendre ce fameux risque?

Cette personne spéciale a abandonné ses activités quotidiennes, a accepté de se séparer de sa famille et de ses amis qui lui sont si chers, et a décidé de partir vers l'inconnu, car selon elle, cette expédition va l'aider à réaliser un projet intime, à se découvrir dans un nouvel environnement, à découvrir de nouvelles personnes et de nouvelles cultures. Ceci est enrichissant, toujours enrichissant.

C'est pour cette raison que je pense sincèrement que nous devons cesser de rester admirer ce que nous faisons tous les jours, mais penser à faire mieux, à faire plus. Le Monde actuel ne donnera pas de primes à ceu qui se limiteront à rester sur place, le statu quo n'étant pas une forme d'évolution, car comme affirmait Einstein, "vivre c'est comme faire du vélo, pour rester en équilibre il faut nécessairement avancer".

Alors ce message va à l'endroit de cette personne si chère à mes yeux (personne que je félicite pour son courage) et à l'endroit de tous ceux qui auront l'occasion de lire cette page. Adaptons-nous à notre siècle, soyons prompts à aller découvrir l'extérieur, ouvrons nos portes, nos esprits et nos coeurs à l'inconnu, et cessons de penser qu'il est possible de vivre dans une bulle, même si cela nous donne cette illusoire assurance de sécurité.

D'ailleurs même les entreprises ont fini par le comprendre, en envoyant leurs hauts potentiels sur d'autres marchés, question de les exposer à de nouvelles manières de penser et de faire. Ce type d'expérience, enrichit à jamais.

Et surtout, qui dit expérience dit découvertes, mais au final, qui en profite le plus, si ce n'est nous-mêmes, car en partant, on finit par connaître encore mieux, qui nous sommes, ce dont nous capables, et surtout, quelles sont nos limites.

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