lundi 11 août 2008

Symptômes de fin règne.

Certains journalistes disent, le ton moqueur, que le nombre et la qualité des célébrités se trouvant à la prison de Nkondengui, peuvent rendre possible la constitution d'un gouvernement.
Si de l'histoire du Cameroun, on n'a jamais vu autant d'anciens hauts fonctionnaires/responsables politiques interpellés, on a le droit de remarquer que la manière frise plus la théâtralisation qu'autre chose.
Comme dans les films italiens, les arrestations semblent avoir un caractère didactique, mais semblent également suivre un calendrier bien précis. Tant que les populations restent captivées par le phénomène, il ne faut surtout pas les laisser sur leur faim.
Dans tous les cas, chacun y trouve son compte:
- Nos très chers flics deviennent des héros, vendent peut-être des parties de procès-verbaux à la presse, et réalisent le rêve de plusieurs d'entre nous, celle qui consiste à voir en direct un ancien grand devenir un nouveau petit;
- Nos amis les journalistes, qui vendent bien plus que jamais, pour peu qu'ils mettent à l'affiche un nom d'oiseau, Epervier, Albatros, tout y passe...
- Nos juges d'instruction, qui sont dans le rôle d'arbitres, oubliant un instant qu'ils sont tout aussi corrompus que ceux qu'ils jugent...mais bon, ne dit-on pas que seul un bandit est capable d'en accuser un autre?
- Nos familles, qui oublient leur famine et leurs problèmes quotidiens, pour se concentrer un peu mieux sur l'actualité, faisant des pronostics sur la personne qui sera interpellée le soir ou le lendemain;

Ce qui smeble le plus drôle, c'est que ces arrestations ne rapportent rien au peuple camerounais, ni les routes ni les hopitaux ne bénéficient des sommes supposées détournées par ces personnalités. Il est temps de passer peut-être à une autre étape, celle qui consiste à rappartier les fonds, et à les utiliser à des fins nobles: écoles, hôpitaux, etc.

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