Il ya un an quand je faisais un article sur les élections américaines, je prévoyais que cela allait être l'un des moments clés de l'actualité 2008.
Quand au fil des mois le jeune et peu expérimenté Obama a pratiquement humilié l'expérimentée Clinton, par une stratégie bien huilée, je me suis dit que mes pronostics étaient mauvais.
J'ai donc commencé à m'intérésser au candidat Obama, pour découvrir que ce monsieur peut avoir des défauts (qui n'en a pas d'ailleurs) mais il est soit très intélligent, soit très ouvert aux conseils, ou les deux.
Non content de gagner de manière claire les primaires du parti démocrate, il a démontré sa poigne et sa méthode, pour changer tous les pronostics et vaincre un ancien combattant héro de guerre.
Non content de cette victoire, le tout nouveau Président de la plus grande Puissance mondiale, vient de nous démontrer qu'il est un fin et habile stratège...
En annoncant ce matin, la nomination de Hillary Clinton comme Secrétaire d'Etat de sa future administration, Barack Obama met en pratique une théorie politique assez risquée mais réellement sage: s'entourer de ses ennemis pour leur enlever/diminuer tout moyen de révolte ou de vengeance.
Il est clair que Hillary fera ce qu'elle maîtrise le mieux à savoir la politique étrangère, et que Barack profitera à la fois de son expérience et de ses réseaux, il semble aussi évident qu'elle sera dotée d'un pouvoir immense, lui permettant de construire une offensive pour dans quatre ans.
Mais il est parfois préférable d'avoir son ennemi dans sa maison, que de l'avoir dans les jardins, car au moins sur place il est aisé de le contrôler (en théorie).
Comme un mariage, on verra très vite quelles seront les marges de manoeuvre de chacun, et surtout on saura si Hillary détiendra les pleins pouvoirs comme ses prédécesseurs à ce poste. On verra si elle fera un contre gouvernement ou alors si elle tiendra quelques années, avant de se re découvrir une attirance pour le poste de Président de la République.
Mais ce qui est certain, comme disent les soldats : un problème n'en est plus un, dès lors qu'il est connu. Obama sait donc à quoi s'en tenir.
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